jeudi 12 décembre 2019

Affichette « C’est correct d’être blanc » cause expulsion d'un étudiant

Faculté de droit de l’Université d’Oklahoma City
Un étudiant à la faculté de droit de l’Université d’Oklahoma City a été expulsé après avoir distribué des affichettes sur le campus où l’on pouvait lire « Y a pas de mal à être blanc » ou « C’est correct d’être blanc ».

L’étudiant avait déjà été suspendu en octobre lorsque ces dépliants étaient apparus. Il a violé les termes de cette suspension en retournant sur le campus, a déclaré la police universitaire au journal local The Oklahoman. Un porte-parole de la faculté de droit a refusé mardi d’identifier l’étudiant expulsé, citant les lois fédérales sur la vie privée, mais l’université a publié une déclaration sur l’incident.

« L’université a mené une enquête auprès du département de la police d’Oklahoma City et a découvert que la personne responsable était un étudiant qui avait déjà suspendu pour avoir enfreint la politique scolaire », indique le communiqué. « L’étudiant impliqué a été expulsé pour avoir violé les termes de sa suspension. »

Selon la police du campus, rien ne permet de croire que l’étudiant expulsé présentait une menace physique pour l’université ou les étudiants.


« La raison pour laquelle vous examinez ce genre de choses est que vous voulez vous assurer que l’individu n’est pas une menace pour les autres étudiants », a déclaré le directeur de la police de l’Université d’Oklahoma City, Bill Citty, à The Oklahoman. « Il faut se pencher sur ce genre de problèmes potentiels ces jours-ci. Les gens s’inquiètent, les étudiants s’inquiètent, le personnel s’inquiète, les parents s’inquiètent. Vous devez vous en assurer. »

Les affichettes sont l’un des nombreux incidents liés à la race dans les facultés de droit ces dernières années. En octobre, le mot « Trump » et une croix gammée ont été peints à la bombe sur une entrée latérale de la fameuse faculté de droit de l’Université Yale. Ni l’école ni la police n’ont annoncé d’arrestation en lien avec ces graffitis anti-Trump. En 2015, des vandales ont placé du ruban adhésif noir sur les yeux des portraits de professeurs de droit noirs suspendus dans les couloirs de la faculté de droit de l’université Harvard. Les autorités n’ont jamais identifié les coupables.

Les dépliants sont apparus à l’extérieur et aux portes de facultés de droit d’Oklahoma City le 31 octobre. La police a rapidement commencé à rechercher « le coupable ». L’élève a été identifié par les administrateurs de la faculté de droit après avoir examiné les images de sécurité enregistrées ce soir-là. Une fois le dangereux coupable identifié, la police du campus a demandé à la police d’Oklahoma City de trouver et d’interroger l’étudiant, a rapporté The Oklahoman.

Afficher ces messages ne constituait pas un crime, ont constaté les enquêteurs. Cependant, le retour sur le campus pendant une suspension était un motif d’expulsion de l’étudiant. L’élève n’a pas été accusé d’intrusion.

À la suite de l’affichage des « Y a pas de mal à être blanc », le doyen de la faculté de droit Jim Roth a envoyé un message aux étudiants pour condamner ce message.

« Quoi qu’ait pu être les intentions de ce message, le message me rappelle une pensée à laquelle je sais notre communauté adhère : c’est correct d’être TOUT LE MONDE », indique la déclaration de Roth. « L’exclusion et la haine ne seront pas tolérées ici. Vous êtes accepté à la faculté de droit, peu importe comment vous priez, à quoi vous ressemblez ou qui vous aimez. Et vous le serez toujours. »

Cette acceptation n ne semble pas inclure les Blancs qui ne veulent plus être culpabilisés pour leur blanchitude...

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